Libération - 24 septembre 2023
Extrait
« La pompe à chaleur permet de décarboner le chauffage dans le bâtiment, abonde l’ingénieur Thierry Rieser, membre du collège de l’association, gérant d’un bureau d’études spécialisé dans la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment. En revanche, le monde politique a tendance à ignorer les conditions techniques du succès de cette décarbonation. » Contrairement aux chaudières à gaz, l’efficacité des pompes à chaleur dépend de leur modèle (géothermique, air-eau ou eau-eau) mais aussi du climat, car « plus la différence de température entre l’air extérieur et l’eau chauffée est élevée, moins la performance sera bonne », résume Céline Laruelle. Sauf pour les pompes à chaleur géothermiques : la température du sol ne variant pas beaucoup d’une saison à l’autre. Les performances des appareils chutent drastiquement dans une passoire thermique. Car l’eau des radiateurs doit en effet y chauffer jusqu’à environ 80 °C pour obtenir une température intérieure confortable en hiver. « Or les pompes à chaleur les plus vendues ont du mal à fournir de l’eau à plus de 55-60 °C, explique Thierry Rieser. Donc au plus fort de l’hiver, les PAC peuvent ne plus assurer seules le chauffage de la maison. »
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