Génie climatique magazine - 5 mars 2020
Olivier Sidler, fondateur du bureau d’études Enertech, a profité d’une conférence de l’Association négaWatt dont il est porte-parole pour réagir suite aux annonces très électriques du gouvernement, notamment le changement du calcul du DPE, prenant en compte non plus l’énergie primaire, mais l’énergie finale.
Extrait
L’Association négaWatt, créée en 2000 et réunissant près de 1 200 professionnels de l’énergie, a voulu sonner l’alarme suite à une "accumulation" de mesures gouvernementales favorisant l’électricité au détriment d’autres énergies, dans le bâtiment mais également dans la mobilité, et d’une manière plus générale sur la trajectoire du mix énergétique en France. "Nous avancions à petits pas, maintenant nous avons enclenché la marche arrière !" s’inquiète Olivier Sidler, porte-parole de négaWatt.
2Mds € / an pour un PTZ accessible à tous
Selon le thermicien, pour respecter la SNBC, à savoir une neutralité carbone en 2050, "il faudrait rénover à partir de cette année 540 000 logements par an. En 2018, meilleure année jusqu’à maintenant, seulement 30 000 ont été rénovés en France. L’incitation ne suffit pas, il faut obliger à rénover, et donner les moyens financiers !" Dans son scénario pour réussir la transition énergétique, négaWatt propose que cette obligation soit mise en œuvre "exclusivement à travers des rénovations très performantes effectuées en une seule fois, plutôt que par étapes étalées dans le temps". Selon l’association, en consacrant 2 milliards d’euros par an au financement d’un prêt à taux zéro "accessible sans exception à l’ensemble des ménages", l’État permettrait de rénover 700 000 logements par an.
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